Agartha
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Nephilim le Jeu de l'Occulte Contemporain
 
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 Dernières actions sur le Trobar Clus

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bob
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bob


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MessageSujet: Dernières actions sur le Trobar Clus   Dernières actions sur le Trobar Clus EmptyLun 4 Avr - 16:02

Suite à tes précédentes actions, voici ce qu'il en est :

* Tu as acheté un livre intitulé "troubadours et trouvères" qui t'apprend :
Le trobar : c'est la poésie des troubadours, elle est née dans un milieu privilégié de riches seigneurs, qui pour s'occuper consacraient leur temps à la chasse, aux rencontres , à l'amour et à la poésie. C'est ainsi que le grand seigneur troubadour Elbe II du château de Ventadour, surnommé le chantadour aurait créé une école de poésie ; c'est là dit-on qu'aurait Étudié Bernard de Ventadour.

En fait, les mots 'trobar' et 'trobador' viennent du mot 'tropes' en latin qui veut dire mélodies composées par les moines, sur lesquelles ils créent des strophes, d'abord en latin puis en occitan. Quand les poètes se sont emparés de ce mode de composition et l'ont fait entrer dans les cours le mot 'trobar' est né. D'ailleurs en occitan 'trobar' signifie trouver d'où le troubadour, c'est celui qui sait trouver des vers.

Très vite la poésie des troubadours évolue vers un formalisme conscient et raffiné. Les troubadours privilégient la réalisation virtuose de motifs et d'éléments formels. Ils aiment également intégrer de nombreuses citations de textes antérieurs. Leur poésie est par conséquent assez difficile, très codée, très allusive et très réglementée, même et surtout lorsqu'elle est au premier abord d'une grande limpidité. Chaque poème doit ainsi posséder une structure métrique et une mélodie propres.

La forme essentielle du trobar est la canso (chanson). Elle est composée d'octosyllabes ou de décasyllabes (dans ce cas la césure est en général après la sixième syllabe, contrairement à la césure épique), organisés d'un nombre variable (souvent 4 ou 5) de strophes ou coblas qui sont les unités métriques, musicales et sémantiques du poème, et dont chacune est divisée en deux parties par le jeu des rimes. La chanson se termine par un envoi (ou tornada) moitié moins long et qui reprend les rimes de la fin de la dernière strophe. Les rimes peuvent être identiques dans toutes les strophes (coblas unissonans), ou encore varier d'une strophe à l'autre (coblas singulas), toutes les deux strophes (coblas doblas), etc. Il existe également des dispositions beaucoup plus complexes, telle la sextine d'Arnaut Daniel.

Les troubadours distinguent trois conceptions de l'art poétique. Le trobar leu ou plan [léger, clair, large] recherche une expression simple et naturelle, et se veut relativement facile et accessible même s'il fait souvent montre d'une grande virtuosité. Jaufré Rudel ou Bernard de Ventadour en sont des représentants. Le trobar clus [secret, fermé] revendique une poésie obscure, voir hermétique, aux formulations énigmatiques. Son théoricien est Raimbaut d'Orange. Enfin le trobar ric [riche] prône la recherche de rimes riches, de mots et d'assonances rares, l'abondance de figures de langue. C'est notamment le propos d'Arnaut Daniel.  

Troubadours : ce mot évoque des personnages plus ou moins légendaires, musiciens et chanteurs, dans le lointain Moyen-âge. La renommée des troubadours, poètes et musiciens, s'est étalée du Sud de la France au Nord puis a franchi les frontières pour l'Europe.

Occitan ou langue d'Oc : c'était la langue parlée dans la France du sud. Des oeuvres poétiques sont rédigées dans cette langue dès le milieu du XIème siècle. C'est la langue qu'utilisent les troubadours. A partir du XIIème siècle et pendant un siècle, elle est considérée comme la langue poétique par excellence. Comme toutes les langues régionales, elle a disparu à la fin du XIX ème siècle pour laisser la place à un enseignement obligatoire en Français sur tout le territoire. Cette langue reste parlée aujourd'hui, mais n'est comprise essentiellement que par les personnes âgées.

Les chansons de geste : c'était un genre de poèmes du moyen-âge

Les manuscrits : c'est à dire, écrits à la main.


Quelques troubadours
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Guillaume IX d'Aquitaine (ou de Poitiers) (1071-1127) est un grand seigneur, duc d'Aquitaine, qui joua un rôle historique et militaire. Son oeuvre crée le genre courtois mais lui échappe en partie, car la courtoisie y voisine avec un réalisme grossier, parfois obscène. Il est d'ailleurs présenté par sa vida comme un grand séducteur peu porté dans la vie à considérer ses maîtresses comme des suzeraines inaccessibles.

Cercamon est l'un des plus anciens troubadours (il écrit vers 1135). C'est un jongleur de Gascogne, dont Marcabru aurait été l'élève. Sa vida dit qu'"il parcourut le monde entier, partout où il put aller ; c'est pourquoi on le surnomma Cercamon (cherche-monde)".

Marcabru (première moitié du XIIe siècle), surnommé "pain perdu", est un simple jongleur, enfant trouvé selon sa vida. Nous avons conservé 42 de ses textes, écrits entre 1130 et 1148. Il s'y élève souvent contre l'hypocrisie de la fin'amor. Son style est marqué par un réalisme cru et violent mais aussi par une discipline sévère et l'utilisation d'un lexique recherché : c'est le premier poète du trobar clus.

Jaufré Rudel (milieu XIIe), prince de Blaye, mourut, selon sa vida, à Tripoli, dans les bras de la princesse dont il avait été amoureux sans la connaître. Chantre de l' "amour de loin", il a laissé huit poèmes nourris de rêveries et de casuistique amoureuse et caractérisés par la répétition obsédante du mot lohn (loin).

Bernard de Ventadour (2e moitié du XIIe siècle) est l'un des plus célèbres troubadours. D'origine assez humble (selon sa vida, il était le fils d'une servante et d'un domestique du château de Ventadour), il fut instruit à l'art poétique par son seigneur, Ebles II le "chanteur", et suivit Aliénor d'Aquitaine à la cour d'Henri II Plantagenêt en Angleterre.

Bertran de Born (1140- v.1215) est un gentilhomme limousin. On connaît de lui une cinquantaine de poèmes, dont l'un avec sa notation mélodique. Leur sujet est souvent l'amour, mais aussi la morale et la politique. Il joua d'ailleurs un rôle politique assez important dans l'histoire de son temps.

Raimbaut d'Orange est un grand seigneur, et l'un des plus importants poètes du XIIe siècle. On a conservé une quarantaine de ses poésies (dont le célèbre "Er resplan la flors enversa, quand paraît la fleur inverse") qui se caractérisent par une grande maîtrise de la langue et du vers, un savant entrelacement de rimes rares et sonores. C'est le théoricien du trobar clus inauguré par Marcabru.

Arnaut Daniel (v. 1150-1160 - v. 1200) s'inscrit dans la lignée de la poésie savante de Raimbaut d'Orange. Entre 1180 et 1200, il compose 16 chansons, un sirventès, ainsi que sa très fameuse sextine. C'est l'auteur le plus représentatif du trobar ric, langue riche qui renouvelle le sens des mots, en crée de nouveaux, et privilégie les structures formelles très recherchées.

Peire Cardenal (v. 1180 - v. 1280), de famille noble, après une formation de clerc, il compose une oeuvre abondante : après quelques chansons d'amour dans sa jeunesse, il s'adonne plutôt à la satire, d'une ironie âpre, dans 56 sirventès, 18 coblas et divers chants.

Guiraut Riquier (fin XIIIe-1292) est l'un des derniers troubadours et l'un des plus féconds. Pour vivre de sa plume, il doit aller, en ce crépuscule de la poésie occitane, de protecteur en protecteur. Très prolixe, il compose plus de 100 pièces, auxquelles on a pu reprocher une certaine facilité, mais qui font preuve de beaucoup d'invention (mètres nouveaux, création de nouveaux genres).

Les trobaïritz sont des femmes troubadours. Les plus célèbres sont la Comtesse de Die, Marie de Ventadour, Azalaïs de Porcairagues, Na Castelloza, Clara d'Anduze, Bieiris de Romans.


Dernière édition par le Lun 4 Avr - 16:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dernières actions sur le Trobar Clus   Dernières actions sur le Trobar Clus EmptyLun 4 Avr - 16:04

* tu as en ta possession le "De Vulgaris Eloquentia" de Dante
qui te permet de décrypter la partition du Trobar Clus.

Cela étant, la partition ne devient plus du tout incohérente mais une réelle mélodie (pas forcément mélodieuse d'ailleurs...) que tu peux (tu l'as déjà testé).

Après quelques notes jouées, les vibrations dégagées par ton instrument provoquent des dissonances au niveau des Champs Magiques. l'atmosphère se refroidit, et est comme "électrique". Mais le phénomène semble crever dans l'œuf et n'atteindre pas son paroxysme.

PS : tu gagneras au bout d'un mois de lecture et de traduction
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