Le soleil déclinait dans le ciel, surplombant la forêt qui entourait Falias, contrastant avec la brise froide qui souffliat depuis la plaine. D'une main, tu repousses les boucles chataînes qui te tombent sur les yeux et grogne en voyant qu'elles reprennent aussitôt leur place. Tu n'avais jamais eu les cheveux aussi longs ... en fait jamais aucun.
Partout dans la clairière des cercles formés de huttes et d'objets divers, le plus souvent faites à partir de bois sec ramassé ces dernières semaines. une voix t'arrache à tes rêveries, celle de Calvagh, ton époux. Il passe lentement ses mains autour de ta taille fine, son torse tout contre ton dos et il blottie sa tête contre ton épaule droite. Plus grand que toi de deux coudées, aussi mince et souple qu'un furet, Calvagh est connu comme le meilleur éclaireur du clan. D'une beauté d'âme exceptionnelle malgré son apparence quelconque, celle qui avait ravi le coeur de ton simulacre.
” -Tu m'as manqué ma belle
- Alors ?
- Ton père et Deirdre nous attendent au coin du feu. Comment te sens tu ?
- Je me sens aussi prête que faire se peut."
Loin remontait le temps de la paix des clans et celle du commencement de la lignée des druides.
Prisonnière depuis si longtemps, tu ne pensais pas revoir un champ de Ka un jour... Et pourtant, ce monde que tu croyais mort durant ton trop long sommeil était encore capable de générer des Nexus. L'un d'eux remplit ta stase de son énergie, et tu te sentis la force de quitter ta prison. Kaïm tu n'étais plus. Il te fallait un hôte pour survivre, l'un de tes bourreaux. Cette idée faisait trembler ton Pentacle, mais tu n'avais pas le choix. Le Nexus avait attiré des nomades, comme s'ils avaient senti sa présence. En ces temps reculés, les hommes percevaient encore vaguement les bouleversements de Ka, mais aujourd'hui... Quoiqu'il en soit, tu trouvais là un choix de simulacre des plus vaste. Du moins le croyais-tu...
Tu découvrai des champs magiques à la puissance insoupçonnée et non pervertis par l'Orichalque en ces lieux. Cependant même si s'y mouvoir était facile, tun epouvais y demerer sous forme éthérale. Tu dus te résoudre à prendre le premier humain pour simulacre, de peur de ne jamais pouvoir vaincre sa volonté, ou de rester là à flotter pour l'éternité. Mais la difficulté que tu avais à t'adapter à ce nouvel environnement, et les soupçons des membres de la tribu à l'égard de ton simulacre, dont tu peinais à imiter l'attitude, tout cela te décida à quitter ces nomades.
Le barde dont tu avais pris le corps se fit donc ermite pour un temps. Un temps de retraite, d'introspection, d'essais. Tu voulais retrouver ta maîtrise des champs magiques, réapprendre à les manipuler, adapter ta nouvelle condition à cette pratique que tu avais maîtrisée jadis, la magie, l'He-KA. Comme à la veille d'autres combats antiques, tu apprenais. Tu ne savais pas encore si la bataille approcherait, mais tu tenais à être prêt.
Cependant, curieux de voir comment les hommes avaient évolué depuis l'époque de l'Atlantide, ce qu'ils avaient accompli seuls et libres, et aussi ce qu'il était advenu de tes frères, tu quittas donc ta longue retraite pour marcher parmi les hommes. Ayant appris ce que tu pouvais de ton simulacre, tu passais pour un barde tout à fait acceptable. De plus, chargé de raconter les histoires passées et les légendes, cet esprit possédait des connaissances des plus intéressantes d'un point de vue occulte. Tu déchiffrai ces légendes, devinant où la magie ou les tiens étaient intervenus par le passé. En visitant ces terres fertiles, tu rencontra les Thuata de Danann.
Tu t'installa parmi tes frères qui vivaient en harmonie avec des humains et des Selenims. Mais tous ces voyages avaient fatigué le corps vieillissant que tu habitais, et tu ne pouvais partager ton immortalité avec lui. Après deux années passées en Irlande, je dus te choisir un nouveau simulacre. Puisque cette fois, tu n'étais pas tributaire du hasard, tu jeta ton dévolu sur une jeune femme.
Pis vint le temps de l'instruction puis celui de ton passage à la fonction druidique. Celle-ci revêtait un caractère capital si tu voulais parvenir à continuer d'enseigner aux humains par toi-même, ce rang te le permettrait. Tu fus amenée dans une clairière sacrée. Ainsi cela se déroulerait à l'aube de la nuit et prendrait fin avec l'aurore. tu ne pouvais plus reculer. D'un pas ferme et régulier, tu t'avança d'une trentaine de mètre. Le son de percussions et de chant s'éleva progressivement, montant crescendo à mesure que tu t'approchais de ta destination.
Dépouillée de tout vêtement, tu fut rapidement entouré d'une dizaine de jeunes des deux sexes lesquels dans leur sarabande circulaire levaient haut de larges voilages d'un blanc immaculé représentant la pureté originelle du Graal Primordial. Cette mesure cencée empêcher tout regard de contempler les corps nus de chaque initié au centres des différentes farandoles, dont la vitesse diminuaient avec le tempo des tambours. Deux femmes s'approchèrent de toi pour te vêtir de la longue tunique blanche et argentée qui te revennait.
Dès la pleine lune suivante, tous ensemble, vous participâtes à l'enseignement des humains. L'ignorance dans laquelle vous les aviez laissés pendant le Sentier d'Or était pour toi une des causes de votre échec et de leur révolte. Mais il s'agissait d'être prudent pour ne pas commettre les mêmes erreurs que Prométhée et armer de futurs adversaires. Cet enseignement que tu dispensais aux humains t'apprit également beaucoup, à la fois à leur contact, mais aussi à celui des autres Déchus qui peuplaient Erin et de vos frères maudits, les Selenim. Mais des tensions apparurent, au fil du temps, certains Nephilim ayant tendance à oublier le sacrifice consenti par les Selenims pour vous sauver tous et combattre les porteurs d'Orichalque, ne voyant en eux que la perversion que représentait à leurs yeux la Lune Noire.
Les années passèrent, et ton simulacre fut une vieillarde quand toutes ces tensions accumulées provoquèrent la première bataille de Mag Tured. Tu suivais quelques uns des rares Nephilims qui voulaient tenter de raisonner vos frères qui voulaient chasser les Selenim, mais la peur, l'incompréhension face à leur nature, le dégout inspiré par la Lune Noire, leur conviction d'être supérieurs aux Maudits étaient trop forts, et ils avaient le nombre avec eux ; Vous n'étiez qu'une poignée à vouloir l'harmonie et la paix. Tandis que les Selenim fuyaient vers le nord en maudissant les Nephilim, tes compagnons et toi partiez vers le sud. Tu avais pris soin de cacher ta stase.
La Magie était encore un mystère pour nombre des vôtres, mais elle existait encore et certains de vos frères la maitrisaient. Par ailleurs, de nombreux objets magiques datant de l'époque de l'Atlantide étaient en possession des Nephilim, tous n'étaient pas tombés dans les mains des disciples de Prométhée. Sephri connaissant si bien mes goûts pour la connaissance... Malheureusement ton simulacre rendis l'âme avant que tu ai pu révéler à ton ami la cachette de ta stase.
Alors que les brides de ton passé refluent vers ton Pentacle, chassant les dernières images de ton ancienne mort; tu te concentres sur la scène qui se passe devant tes yeux.
He oui, il était loin le temps de ton arrivée sur Erin. Tu t'étais faite très vite au climat humide et pluvieux de ce continent verdoyant, riches en énergies telluriques. Ici se trouvait un terrain idéal pour la construction d'une fratrie nouvelle. Les Thuatha de Danann, venus les premiers, avaient pris l'ascendance sur les hommes et avaient établis les bases du Compromis d'Erin. Bien plus au Sud, Les Formors, ceux qui les avaient aidé lors du combat contre les Firg Bold maintenaient leur "consommation d'humains".
Je te laisse prendre le relais, décrire tes émotions, tes actions et prendre possessoin de ton personnage
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