rêve étrange (Effet-Mnémos)

Au plus profond du Pentacle s'agitent parfois les flux chargés de Ka. Et il arrive qu'au hasard des entrelacs, des affleurements ...des portes s'ouvrent vers un paysage inachevé... tel un rêve auquel on s'accroche alors qu'on ne le soupçonnait même pas. alors devant nous se dessine tout doucement des contours un peu fouillis, brossés très rapidement, mais qui rassemblés révèlent la certitude de ce qui fut et aurait pu être. Une esquisse désolée, aux tonalités de bleu et de gris cendré. une pièce sombre d'où transpercent de fines raies lumineuses qui brûlent les yeux.

assise, tu es assise dans l'humidité et la poussière

un visage et un corps sur le tien, un regard qui se dérobe mais que tu ramènes vers toi ou bien est-ce elle...
des yeux d'un bleu profond plongés dans les tiens, plus luisants que jamais
une lutte inachevée, un fardeau qu'il ne faut plus porter seule. seul !.
c'est cette peau, cet emprunt qui parle, qui influence malgré toi.

des mots échangés, un sourire déformé par la tristesse de ce qui aurait dû etre et jamais plus ne sera.

tu te réveilles

j'essaye de retenir des brides du rêve comme à quelle période cela aurait pu être ou qui pourrait être cette personne.

Tu ne te souviens que du sentiment d'intimité entre les 2 êtres, tu ressentais que le temps n'avait plus d'importance, il y avait comme une émotion cachée -complètement masquée- par une sorte de fulgurance ...

ai je déjà ressenti cette sensation auparavant?

pourrais tu préciser de quelle sensation tu parles (intimité ? la futilité du temps, la fulgurance ? le fait qu'une émotion en cache une autre)

intimité et sensation ke je ne fais plus qu'un

Tu te rapelles qu'à une certaine époque, tu t'es rapprochée de l'Arcane de la Tempérance qui pronait la compassion envers les êtres et leur soins.

Certaines branches de ton Pentacle s'activent plus, le flux de Ka-élément les parcourant ramenant à ton esprit des souvenirs anciens, ceux d'un autre temps, ceux durant la guerre de Troie. La Grèce et toutes ses îles, les cyclades, le deudécanèse, l'Hellespont, les Sporades du nord, la Thrace et l'Eubé, des miliers d'îles plus enchanteresses les unes que les autres. des âmes humaines délicieuses, aimant la vie, la fete, l'ivresse et les plaisirs ; respectant la beauté et l'art comme valeur fondamenale.

Puis survint le temps des guerres des guerres pour la colonisation et l'augmentation du territoire à contrôler, la pacification. Survint les guerres entre les peuples, puis au sein de ceux-ci, les querelles intestines déclenchaient des escarmouches çà et là Sparthe vs Athènes. Tout aurait pu en finir là. Mais déjà l'ambition dévorante de certains membres du Panthéon Grec convoitait la Sapience. Pour les Enseignements ésotériques de la Lame V décryptés par le Roi de l'Orage, Aphrodite conspira avec ses suivants et s'en suivit une terrible guerre entre la Grèce et l'actuelle Turquie.

tu t'éveillas 8 ans avant les 10 années de lutte acharnée. Tu te souviens avoir eu 2 incarnations, être rentré au sein des Hey fay Stos et avoir fait de nombreuses rencontres. L'une d'entre elles te marqua plus que les autres...


Veux tu prendre les commandes pour raconter cette rencontre ou non ?

Un cheval d'un blanc laiteux, la criniere douce et soyeuse, comme l'on en voit rarement dans cette région, galopait, le vent en poupe, fier, et libre, a travers les plaine. Ses sabots puissants frappaient la terre impitoyablement, tambour de guerre résonnant a travers la laconie. Il était seul, c'était un étalon. Sa robe luisait sous le soleil, reflétant chaque rayons, lui donnant un air presque féerique.... une licorne... enfin presque. Une aubene pour celui qui arriverait a le rattraper, un étalon comme cela coutait toute une vie de bon et loyaux service envers la cité, mais cet animal parassait posséder une fougue naturelle et serait surement plus dur a attraper qu'un oiseaux.

Laïl avait commencé son chemin depuis le petit matin et cela faisait déjà une demie heure qu’elle avait atteint Sparte. Elle était en compagnie de l’un de ses chiens. Assis tout deux en haut d’une colline dominant la plaine, ils observaient le paysage en rêvant.

Soudain, l’apparition de la blanche créature à la crinière d’argent vint éclairer la plaine. Par son galop, il semblait voler. Ce fut une vision féerique qui s’offrit à leurs yeux. Une telle bête était précieuse.
Le chien se dressa, les oreilles levées, mais il n’émit aucun grognement. Laïl se leva à son tour et s’émerveilla devant l’animal. Elle posa une main sur la tête de son gardien.
« - Ne bouge pas d’ici toi. »

La barde descendit vers l’étalon qui s’était arrêté plus loin. Laïl n’avait pas l’idée de capturer la créature, car de toute façon elle n’en avait pas les moyens techniques, mais elle souhaitait l’approcher, établir un lien entre eux.
Laïl ralentit à quelques mètres de l’étalon. Elle eut un frisson quand celui-ci se mit à hennir. Mais il ne bougea pas et continua de brouter calmement. Une voix claire et douce s’éleva. Laïl entama un chant enfantin.

« - Rivière d’eau vive,
« En toi coule des diamants.
« Quand je plonge dans son beau regard,
« Je suis l’enfant devant l’arc-en-ciel,
« Je suis l’oiseau prenant son essor.
« Tout est magique et tout brille en blanc
« Quand je plonge dans son beau regard,
« Jeune comme un printemps,
« Ses yeux sont un chant… »

A chaque parole, elle avançait, une main tendue vers la tête du cheval. Laïl attendait une réaction. Sa main effleura enfin la blanche crinière.